Méta-analyse de l'effet de la RMT sur les patients post-AVC

Méta-analyse de l'effet de la RMT sur les patients post-AVC
Outre une fonction motrice altérée, une faiblesse des muscles respiratoires, une faible expansion du thorax et un dysfonctionnement du tronc postural contribuent grandement à l'intolérance à l'exercice et à la capacité réduite à faire face aux activités de la vie quotidienne (AVQ) chez les individus de toutes sortes.

Cette revue systématique et méta-analyse examine les effets de l'entraînement des muscles respiratoires (RMT) sur la fonction respiratoire, la force des muscles respiratoires et la tolérance à l'exercice chez les patients après un AVC. Il évalue le rôle de la RMT en tant que modalité coadjutante potentielle dans la réadaptation neurologique des patients après un AVC, favorisant la récupération fonctionnelle.

Principales conclusions

  • La faiblesse des muscles respiratoires contribue à l'intolérance à l'exercice et à la capacité réduite à faire face aux activités de la vie quotidienne chez les patients après un AVC.
  • Cette revue systématique a analysé tous les ECR ayant étudié l'effet de l'entraînement des muscles respiratoires (EMR) chez les patients après un AVC jusqu'en novembre 2015.
  • 7 études remplissaient les critères d'éligibilité et ont été incluses dans l'analyse.
  • La RMT a un effet significatif sur la pression inspiratoire maximale, la fonction respiratoire et la tolérance à l'effort.
  • La RMT améliore efficacement la fonction respiratoire, la force des muscles respiratoires et la tolérance à l'effort chez les patients après un AVC.

Méthodes d'étude

Tous les essais contrôlés aléatoires (ECR) jusqu'en novembre 2015, qui ont étudié les effets de la RMT chez les patients après un AVC et les ont comparés à un groupe témoin ont été inclus.

Résultats de l'étude

Sur les 309 résumés identifiés par les critères de recherche, sept publications répondaient aux critères d'éligibilité et ont été analysées plus en détail. Dans toutes les études, 3 à 18 semaines de RMT ont été réalisées, avec une fréquence de trois à six séances par semaine, et une intensité de 30% à 60% de MIP. La pression inspiratoire maximale (MIP), le volume expiratoire maximal en 1 s (FEV1), la capacité vitale forcée (FVC) et la tolérance à l'exercice se sont améliorés de manière significative en réponse à la RMT avec une intensité d'au moins 30 % de la MIP. MIP amélioré de 40% en moyenne.

En conclusion, la RMT conduit à des améliorations cliniquement significatives de la force des muscles respiratoires chez les patients après un AVC, des améliorations de la fonction respiratoire, de la tolérance à l'effort et donc des AVQ.

Bibliographie

Gomes-Neto M., et coll. Effets de l'entraînement des muscles respiratoires sur la fonction respiratoire, la force des muscles respiratoires et la tolérance à l'exercice chez les patients post-AVC : une revue systématique avec méta-analyse. Arch Phys Med Rehabil. 2016;97(11):1994-2001.

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