L'EABPCO est définie comme "une aggravation soutenue de l'état du patient, à partir de l'état stable et au-delà des variations quotidiennes normales, qui est aiguë au début et nécessite un changement de médication régulière chez un patient atteint de BPCO sous-jacente". L'EABPCO se caractérise généralement par une augmentation de la dyspnée, de la production d'expectorations et de la toux, une respiration superficielle, une augmentation du rythme cardiaque et de la température corporelle, et éventuellement un état mental altéré. Les exacerbations respiratoires s'accompagnent de bruits respiratoires anormaux tels qu'une respiration sifflante.
Afin de déterminer la meilleure façon de traiter l'EAMPOC et de réduire son fardeau physique et financier pour les patients, il est important d'explorer une variété de solutions potentielles. L'étude pilote explorée dans les articles de blog d'aujourd'hui teste un capteur respiratoire à domicile avec analyse informatique des sons respiratoires (CARS) et surveillance à distance pour la prédiction de l'EABPCO.
Principales conclusions
- Les exacerbations aiguës de la MPOC (EAMPOC) représentent un fardeau économique majeur et sont associées à une mortalité et une morbidité accrues chez les patients atteints de MPOC.
- Cette étude pilote a testé un capteur respiratoire à domicile avec analyse informatique des sons respiratoires (CARS) et surveillance à distance pour la prédiction de l'EABPCO.
- Pendant 6 mois de surveillance à distance, le système a prédit 25 EAMPOC sur 33 (75.8 %) environ 5 jours avant l'événement.
Impact sur les patients
La surveillance à distance est capable de prédire efficacement les événements d'EABPCO avec suffisamment de temps pour des interventions potentielles.
Méthodes d'étude
Les patients atteints de MPOC ont été équipés d'une station à domicile et d'un capteur respiratoire pour enregistrer leurs bruits respiratoires pendant six mois par jour. Les enregistrements ont été obtenus en appuyant l'appareil contre l'encoche suprasternale (le grand creux visible entre le cou et la clavicule) et en respirant normalement. Les données enregistrées ont été traitées et filtrées, puis analysées automatiquement par un classificateur formé (un algorithme informatique). Une alarme était déclenchée si le classificateur identifiait des sorties positives pendant deux jours consécutifs.
Résultats de l'étude
Au cours de la période d'étude, 33 événements d'EABPCO se sont produits et se sont qualifiés pour l'analyse (c'est-à-dire qu'ils ne se sont pas produits pendant la phase de rétablissement d'un EAMPOC précédent). Le système a pu prédire 25 de ces 33 EABPCO (75.8 %) avec une marge de 5 ± 1.9 jours avant l'intervention médicale nécessaire. Trois fausses alarmes ont été déclenchées au cours de la période d'étude.
La surveillance à distance des bruits respiratoires enregistrés des patients atteints de MPOC avec une analyse informatique ultérieure a pu prédire correctement 75.8 % des EABPCO. Cela démontre que la surveillance à distance d'un dispositif à domicile non invasif et convivial avec un minimum d'effort pour le patient (application une fois par jour) a la capacité de prédire l'EABPCO avec une marge suffisante (cinq jours avant) pour des interventions préventives.
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